Chapitre 1
Il commençait à se faire tard quand je rentrai enfin chez moi.
- Papa, Maman, je suis là, criai-je.
- Tout de même ! Ce n’est pas trop tôt ! On était mort d’inquiétude ! Où étais-tu ? râle ma mère
- Je sais, excusez moi. On n’a pas vu le temps passer avec Cathy et Aya, et je n’avais plus de batterie.
- Pour cette fois, ça passe, mais la prochaine fo…
- Il n’y aura pas de prochaine fois, Papa. le coupai-je
Je plaque un bisou sur la joue de chacun, et monte dans ma chambre.
Ma chambre, mon royaume. Le seul endroit où je me sens bien à vrai dire. Ici au moins, je peux me laisser aller à mes rêveries sans me faire déranger. C’est là aussi que je garde tous mes secrets.
Mes amies me reprochent souvent mon goût pour la solitude, et leur expliquer mes raisons reviendrait à parler à un mur.
J’aime être seule, y’a-t-il un mal à cela ? Parfois, j’ai l’impression de ne pas être comprise, d’être dans un autre monde. Alors que les filles de mon âge ne jurent que par les sorties, l’alcool (et autre choses néfastes…) et collectionner les garçons, moi, j’aspire à toute autre chose : rencontrer celui qui changera ma vie. Le seul et unique homme de mon cœur. Je crois en l’amour. Je sais que je suis destinée à quelqu’un, à celui qui me complètera, celui qui m’aimera telle que je suis. Celui que j’aimerais à en mourir. On me dit trop prude, trop sage, et pour mes parents je gâche ma jeunesse. Mais pourquoi personne ne veut comprendre que je ne conçois pas la vie de la même manière ? Toutes ces choses ne m’intéressent pas.
Je ne me suis pas présentée : je m’appelle Hana, j’ai 19 ans. Je vis avec mes parents, mon frère et ma sœur dans une maison à la campagne. Un coin un peu paumé, desservi par un car qui passe très peu de fois dans la journée. Ce qui, pour être honnête, n’est pas pour me déranger.
Mon frère : un peu plus vieux que moi, et beaucoup plus timbré que je ne le serai jamais. Bien nous entendre n’a jamais été notre truc. Je le trouve insupportable (je le suis sûrement tout autant à ses yeux) avec ses airs supérieurs et sa manière de mal parler à ma mère.
Ma petite sœur, ma princesse. Elle a 7 ans, et je la considère un peu comme ma fille. Je m’occupe d’elle avec ma mère depuis sa naissance. Elle a vu le jour après que j’aie enfin donner mon accord à mes parents pour avoir un troisième enfant. Ca peut paraître bizarre, mais la simple idée que mon père touche ma mère me révulse, donc avoir un frère ou une sœur… hors de question ! Et ils m’ont écouté…
Que dire d’eux, à part que ce sont des gens simples, ordinaires. Mon père est un grand gamin, aimant amuser la galerie, mais ne sachant pas quand s’arrêter. Un peu lourd parfois. Ma mère, c’est une bonne maman. Elle crie un peu trop fort, souvent, mais elle est gentille.
Arrivée dans ma chambre, l’heure affichée sur mon horloge me saute aux yeux : 00h30 ! Demain les cours, le réveil va être dur dur ! Je file à la salle de bain me préparer pour dormir, puis je vais me mettre au lit sans tarder. J’ai l’habitude de lire un chapitre avant de dormir. Et oui, mon truc à moi c’est la lecture. Tout y passe : du thriller le plus choquant au roman à l’eau de rose d’une mièvrerie infinie. Mon préféré, enfin, mes préférés devrais-je dire, sont ceux de la saga Twilight. Je les ai littéralement engloutis ! J’ai d’abord vu le film, puis je me suis achetée les bouquins. Et qu’est ce que j’ai aimé !!! Aaaahhh Edward Cullen ! Si seulement un garçon comme lui pouvait exister ! Comment ne pas craquer pour lui ? Je me retiens pour ne pas succomber totalement à son charme, car je vis déjà dans mon monde, alors là, je crois que je serais vraiment bonne pour l’asile. C’est la troisième fois que je relis la quadrilogie, et je ne compte plus le nombre de fois ou j’ai vu le film. Y’a rien à faire, je ne m’en lasse pas ! Et ce que j’aimerai être Bella…
Allez, ça suffit de rêver ! Mon chapitre étant terminé, il est plus que temps de dormir. Demain commence une autre dure semaine, monotone et sans grand intérêt. Vais-je un jour sortir de cette routine, de cette vie sans saveur ?
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